La commission, formée en septembre dernier sous l'impulsion de Jacques Chirac, estime qu'il revient au Parlement et à une Haute autorité indépendante de tracer les "grandes lignes" des programmes scolaires mais fournit toutefois des "orientations possibles".

"Le socle des indispensables pourrait comprendre les fonctions primordiales suivantes: lire, écrire, maîtriser la langue et les discours, compter, connaître les principales opérations mathématiques, s'exprimer (y compris en anglais de communication internationale), se servir de l'ordinateur, vivre ensemble dans notre République", peut-on lire dans la synthèse du rapport dont Reuters s'est procuré une copie.

Le rapport envisage l'instauration de trois cycles après la petite et moyenne sections de maternelle afin de mieux personnaliser l'apprentissage des élèves. Cette nouvelle organisation entraînerait l'abaissement de l'âge de la scolarité obligatoire, qui passerait de six à cinq ans.

Un premier cycle d'apprentissage de base correspondrait à la grande section de maternelle, CP et CE1) avant un cycle d'approfondissement (CE2, CM1, CM2 et 6e) et un cycle de diversification (regroupant les actuelles 5e, 4e et 3e).

"La maîtrise des indispensables devrait être une condition du passage d'un cycle à l'autre. Celle des autres enseignements fondamentaux communs serait sanctionnée à la fin du collège", poursuit la synthèse du rapport.

Au niveau du collège, la commission estime que l'école devrait aider les élèves à définir leur projet de formation "et s'engager à le respecter au moment de leur affectation à l'issue du collège".

Pour ce faire, le rapport prône la création d'un "conseil d'orientation aux missions et à la composition élargies" ainsi qu'un "nouveau dossier scolaire individualisé".

Une fois les trois cycles terminés, les "sages" de la commission Thélot estiment qu'il faut mieux définir les parcours offerts par le lycée: les voies professionnelles, préparant "directement" à une insertion dans le monde du travail, les voies vers des études supérieures courtes et les voies préparant à des études longues.

"Afin de prendre en compte les besoins futurs de la société", la commission insiste sur l'importance des passerelles entre le monde du travail - entreprises et carrières sociales - et de l'école.

Le rapport propose notamment la "construction d'importantes voies et séries tournées vers la santé et l'action sociale" et souhaite la création d'un statut de "lycéen professionnel, traduisant le fait qu'à l'instar des apprentis, les lycéens professionnels participent au titre de l'alternance à l'activité économique durant leurs études".