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| Richelieu
Malgré son manque de vocation religieuse évident, Richelieu observa à la lettre les décrets du concile de Trente, qui plaçaient le succès de la Réforme catholique entre les mains des évêques. Richelieu et le Roi En 1614, il se fait élire député du clergé poitevin aux états généraux qui devaient se tenir à Paris. Au sein de cette assemblée, dont la régente Marie de Médicis souhaitait obtenir l’appui, Richelieu fut désigné pour être le porte-parole de son ordre. À ce titre, il prononça l’allocution finale, le 23 février 1615, au cours de laquelle il fit un éloge appuyé du gouvernement. Marie de Médicis le nomma, en novembre 1615, au poste d’aumônier de la future épouse de Louis XIII, Anne d’Autriche. Ce qui lui permit de siéger au Conseil du roi en 1616. Concino Concini aventurier italien et favori de la Régente très décrié par la haute bourgeoisie et le peuple parisien fut assassiné lors d’un simulacre d’arrestation le 24 avril 1617. Le jeune Louis XIII en a été l’instigateur. Dès ce moment, Marie de Médicis et son entourage furent écartés. Richelieu dut s’exiler dans son diocèse.
Une main de fer Dès son retour aux affaires, ses premiers objectifs furent la lutte contre les protestants, qu’il considérait comme un véritable "État dans l’État" et contre la noblesse qui, oubliant ses devoirs, ne cessait de comploter contre le ministère. En 1626 fit interdire les duels, et exécuter tous ceux qui tentèrent de comploter contre lui ou le roi comme le comte de Chalais, qui avait trempé dans une conspiration. Richelieu organisa le siège de La Rochelle où les protestants bénéficiaient du soutien des Anglais et du duc de Buckingham ; la ville se rendit le 28 octobre 1628. La paix d’Alès (1629) confirma la liberté de culte et l’égalité civile accordée aux protestants par l’édit de Nantes. Il entra en conflit avec le Saint-Siège pour avoir appliqué un impôt foncier au clergé. Pour financer ses guerres, il augmenta la pression fiscale provoquant un mécontentement du peuple, souvent attisé par la noblesse. Malgré ses réticences à l’égard du personnage, qu’il savait ambitieux, Louis XIII avait besoin d’un homme tel que Richelieu. Il le soutiendra au cours de la fameuse journée dite des "Dupes" le 11 novembre 1630 et au cours de laquelle il désavouera Marie de Médicis, qui dut s’exiler définitivement. Après un procès des plus expéditifs, le Cardinal fera décapiter en 1632, le duc de Montmorency, qui s’était révolté en Languedoc. En 1641, le comte de Soissons, vainqueur des troupes royales à la bataille de La Marfée, fut tué, probablement par un agent du cardinal. Enfin, en 1642, le jeune Cinq-Mars, qui avait élaboré une conjuration financée par l’Espagne, fut exécuté en place de Grève. Les guerres Depuis le début du XVIe siècle, la politique étrangère des souverains français était dominée par leur rivalité avec les Habsbourgs, dont les possessions, en Espagne, en Italie, dans l’Empire et aux Pays-Bas, menaçaient le royaume d’encerclement. Sachant qu’un nouveau conflit était inévitable, Richelieu eut la prudence d’attendre une dizaine d’années que la cohésion du pays et l’état des finances soient suffisants pour mener une lutte qui s’annonçait encore longue. Il conduisit une lutte d’influence contre les Habsbourgs, en finançant l’effort de guerre de Gustave II Adolphe de Suède et des princes protestants allemands, puis en obtenant l’alliance des Provinces-Unies. Richelieu put ainsi consolider les abords des frontières, en particulier grâce à la citadelle de Pignerol, dans le Piémont, qu’il prit aux Espagnols en 1630, et surtout avec la Lorraine, qu’il fit occuper en 1633. Richelieu convainquit Louis XIII d’entrer en guerre le 19 mai 1635. Les troupes royales essuyèrent de cuisantes défaites. C’est seulement à partir de 1640 que les troupes de Louis XIII prirent Arras (le 10 août) et bénéficièrent de : la révolte simultanée de la Catalogne et du Portugal. Le début des années 1640 vit la fin de la prépondérance espagnole et le début d’une domination française, qui allait se poursuivre jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Sa disparition Sa mort le 4 décembre 1642, fut accueillie avec soulagement, tant était grande son impopularité. Pourtant, son œuvre fut assez tôt reconnue par la postérité, qui y vit une étape importante dans la construction de l’appareil d’État et dans l’essor d’un rayonnement international que tous les régimes tentèrent de perpétuer. Curieusement cet homme, un des plus riches de son époque (20 millions de livres) ne désirera jamais se mettre en avant
Il sera à l’origine de la construction du Palais Royal en bâtissant le Palais Cardinal qu’il offrira au Roi pour bien lui montrer qu’il ne désirait pas être au dessus de lui. Il restaurera et agrandira la Sorbonne et bien sur créera l’Académie Française en 1634. |
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