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Françoise Grassias


François Ier, le plus fastueux de la dynastie des Valois, a prouvé tout au long de son règne son remarquable sens politique en renforçant l'autorité royale et en posant les bases d'un État centralisé. Ses descendants - son fils et ses petits-fils - les derniers des Valois Angoulême, virent leur autorité de plus en plus affaiblie par les conflits religieux qui finirent par déchirer le royaume.

François Ier  De la naissance à Marignan

François Ier  De Marignan à Pavie

Le 24 février 1525, François Ier est fait prisonnier, et écrit à sa mère

François Ier De Pavie à la paix d'Ardres

François Ier Les dernières années

La bataille de Cerisoles 14 avril 1544

Dates importantes de 
François 1er

12 septembre 1494

François d'Angoulême, enfant de Charles de Valois et de Louise de Savoie, voit le jour à Cognac. C'est le futur François 1er.

1er janvier 1496

Mort du père de François d'Angoulême.

7 avril 1498

Le roi de France, Charles VIII, trouve la mort au château d'Amboise. Louis XII lui succède.

15 octobre 1498

Le couple royal a une fille nommée Claude. C'est la futur femme de François 1er.

24 février 1500

Les français récupèrent le Milanais. Ce jour là, Charles Quint voit le jour. C'est le futur adversaire de François 1er, notamment pour le titre d'empereur.

mai 1506

Les États Généraux se réunissent à Tours. Ils ont pour but de proposer au roi de fiancer sa fille à François d'Angoulême.

octobre 1512

François d'Angoulême devient commandant en chef de l'armée de Guyenne.

1513

Les français perdent les terres en Italie.

15 janvier 1514

La mère de Claude, Anne de Bretagne, meurt.

13 mai 1514

François d'Angoulême est marié à Claude, fille du roi Louis XII.

9 octobre 1514

Le roi se marie pour la deuxième fois avec Mary d'Angleterre.

1er janvier 1515

Louis XII est mort. François d'Angoulême lui succède sous le nom de François 1er.

14 septembre 1515François 1er est vainqueur à Marignan des suisses. Les français reprennent le Milanais.
29 novembre 1516La paix perpétuelle est signée entre les suisses et les français.
21 mars 1517Réforme de la monnaie.
28 février 1518Naissance du premier enfant du couple royal, le dauphin François.
12 janvier 1519L'empereur Maximilien meurt et sa succession oppose François 1er à Charles Quint.

Portrait à cheval de François 1er

mai 1519

Naissance du deuxième fils du roi et de la reine, Henri, le futur Henri II.

28 juin 1519

Charles Quint devient empereur. François 1er a échoué.

7 juin 1520

François 1er reçoit Henry VIII, roi d'Angleterre, lors de l'entrevue du "Camp du drap d'or".

1521

François 1er s'oppose à Charles Quint durant la sixième guerre d'Italie.

3 mai 1522

Les français perdent Crémone et Gênes.

mai 1522

La France et l'Angleterre sont en guerre.

17 novembre 1522

Les français perdent Milan.

septembre 1523

Le connétable de Bourbon trahit François 1er et se met au service des espagnols.

30 avril 1524

Bayard est tué au combat à Milan.

26 juillet 1524

Mort de Claude de France, femme de François 1er.

août 1524

Le connétable de Bourbon prend Aix et bombarde Marseille.

29 septembre 1524

Le siège de Marseille est terminé.

octobre 1524

Les français reprennent Milan.

23 février 1525

Les français sont battus à Pavie. François 1er est fait prisonnier.

août 1525

Louise de Savoie est régente du royaume français. Elle essaie de négocier la liberté de François 1er, son fils.

14 janvier 1526

Signature du traité de Madrid. Il prévoit la libération de François 1er contre l'abandon de la Bourgogne, du Milanais, la Flandre et l'Artois.

15 mars 1526

François 1er est libéré mais ses enfants François et Henri restent en otage. Le roi dénonce le traité de Madrid, pour lui arraché sous la contrainte.

21 mai 1526

François 1er forme une ligue contre Charles Quint. Elle comprend le pape Clément VII, l'Angleterre, Venise et Florence.

7 mai 1527

Les impériaux mettent à sac la ville de Rome.

février 1528

Lautrec reprend les villes de Milan et de Gênes.

avril 1528 Lautrec attaque la ville de Naples.
août 1528

Lautrec meurt. La ville de Gênes est reprise par Doria.

août 1529

Louise de Savoie et Marguerite d'Autriche signent la 'Paix des Dames".

juillet 1530

Les enfants de François 1er sont libérés. Il a fallut donner une rançon de deux millions d'écus. François 1er se remarie avec Eléonore de Habsbourg.

septembre 1531

Louise de Savoie meurt.

août 1532

La Bretagne est ajoutée à la France.

octobre 1532

Henri VIII et François 1er signent un traité de paix à  Calais.

octobre 1533

Henri, deuxième fils de François 1er, se marie avec Catherine de Médicis.

18 octobre 1534

Affaire des placards. Poursuites contre les réformés.

1535

François 1er interdit l'imprimerie.

novembre 1535

François 1er demande le Milanais.

janvier 1536

Les français entrent dans le Piémont et la Savoie.

2 juin 1536

Charles Quint envahit la Provence.

18 août 1536

Le dauphin François meurt.

14 septembre 1536

Montmorency envahit le Piémont.

juin 1538

François 1er signe une trêve pour dix ans avec Charles Quint et le pape.

14 juillet 1538

Réconciliation des deux ennemis, François 1er et Charles Quint, à Aigues-Mortes.

août 1539

Ordonnance de Villers-Cotterêts imposant le français dans les actes officiels.

décembre 1539

Charles Quint vient en France.

juin 1540

Répression accrue contre les réformés.

Trêve de Nice entre François 1er et Charles Quint - Fresque des Zuccaro

juillet 1541

Le connétable de Montmorency est en disgrâce.

1542

La guerre recommence avec Charles Quint.

septembre 1542

Le Luxembourg est repris aux français.

décembre 1542

Révolte contre l'impôt de la gabelle en France.

1543

L'Angleterre et la France sont à nouveau en guerre. François 1er fait alliance avec Soliman.

14 avril 1544

Le duc d'Enghien gagne à Cérisoles.

juillet 1544

Une offensive comprenant Charles Quint et Henry VIII est lancée contre les français en Champagne.

18 septembre 1544

Charles Quint et François 1er signent un traité à Crépy-en-Laonnais.

avril 1545

En Provence, plusieurs milliers de Vaudois sont massacrés.

7 juin 1546

Paix d'Ardres avec l'Angleterre.

janvier 1547

Mort d'Henry VIII, roi d'Angleterre.

31 mars 1547

Mort de François 1er.

24 mai 1547

François 1er est inhumé à Saint-Denis.

 

François Ier De la naissance à Marignan

1494 - 1515

 La bataille de Cerisoles

 

  
 

Fils de Charles d'Orléans, comte d'Angoulême, chef des Valois Angoulême et de Louise de Savoie, François d'Angoulême est né le 12 septembre 1494 à Cognac (en Charente) dans le château familial .

Ses parents forment un couple particulier. Louise de Savoie est une femme intelligente, cultivée et volontaire. Charles d'Angoulême, plutôt bon vivant, est épris des textes de Boccace et se révèle un mari bien volage.

François n'est pas destiné à sa naissance à devenir roi. En effet, il faudrait une succession de décès improbable pour qu'il accède au trône. Et ces évènements surviendront. Il est alors le plus proche cousin masculin de l'ancien roi de France, Louis XII.

Charles d'Angoulême meurt le Ier janvier 1496. Louise de Savoie , jeune veuve, se retrouve dans une situation difficile. Louis d'Orléans, futur Louis XII, est le tuteur des enfants, à l'origine des décisions importantes les concernant. Louise de Savoie assure cependant leur éducation de tous les jours. Elle ne doit cependant pas se remarier.

Louise de Savoie ne cesse d'entourer ses enfants de toute sa tendresse et son attention, craignant tout le temps qu'il leur arrive quelque chose. Surtout que faisant vœu de chasteté, elle va à l'encontre de son époque où les parents cherchent à avoir plusieurs enfants pour lutter contre la mortalité infantile élevée. Si sa mère est très attentive, sa sœur Marguerite  est également très proche de François. Pourtant ces deux personnes auront un mode de vie différent.

En 1498, Louis d'Orléans devient Louis XII, roi de France après la mort accidentelle de Charles VIII dans son château d'Amboise. La Cour le suit dans la vallée de la Loire où François d'Angoulême fait la connaissance de jeunes amis. A l'âge de six ans, il devient le détenteur du duché de Valois. Louis XII entoure François d'Angoulême des hommes qu'il a personnellement choisis et entre aussi en conflit avec Louise de Savoie ne voulant pas abandonner l'éducation de son fils.

François est un garçon aimant les lettres et peut profiter de la grande bibliothèque de Jean d'Angoulême, son grand-père. Ses précepteurs sont des représentants de ce renouveau de la pensée venu d'Italie est qui est nommé humanisme. Ce sont par exemple Christophe de Longueil et du Moulin. Côté religieux, François d'Angoulême est sensible aux idées de sa sœur Marguerite, influencée par les nouvelles idées religieuses venant des Flandres ou d'Italie. Cependant il reste fidèle aux sacrements.

François est une personne cultivée, parlant plusieurs langues (italien et espagnol) et s'intéresse aux nouveaux contours de nos continents suite aux découvertes des navigateurs. Il ajoute à l'éducation de l'esprit celle du corps. Grand jeune homme robuste, il excelle dans la chasse au cerf et aux jeux de balle. Il pratique aussi les tournois. Un des meilleurs amis de François d'Angoulême durant sa jeunesse est Robert de la Marck, seigneur de Fleuranges.

François d'Angoulême puise dans la redécouverte des écrits anciens l'image du "héros antique" qu'il retrouve dans les textes de Suétone et Plutarque. Au château d'Amboise, il est entouré de beaucoup d'hommes comme le maréchal de Gié qui lui enseigne les techniques militaires ou Artus Gouffier. Il s'entoure également de Philippe Chabot et Anne de Montmorency.

Il passe ainsi une jeunesse heureuse et insouciante, rêvant des exploits des militaires français comme Georges de la Trémoille ou Gaston de Foix. Cependant il ne participe lui-même à aucune expédition.

François d'Angoulême n'a pas pour destin de devenir roi de France. Il faudrait une succession de circonstances dramatiques pour que cela arrive comme le souhaiterait sa mère, Louise de Savoie. Mais elles vont se produire. Charles VIII a deux fils mais qui vont mourir très jeunes. Louis XII n'a pas d'héritier masculin. Mal marié avec Jeanne de France, remarié avec Anne de Bretagne, cette dernière lui donne une fille. Elle fera ensuite de nombreuses fausses couches. Et si le fils tant désiré arrive, ce dernier meurt quelques heures après sa naissance.

Si Louis XII se laisse convaincre dans un premier temps par Anne de Bretagne de marier sa fille Claude  au futur Charles Quint (traité de Blois en 1504), il revient rapidement sur sa décision pour la marier à François d'Angoulême qu'il pressent comme son successeur et qu'il entoure comme un père entoure son fils.

Claude et François se fiancent le 21 mai 1506. Dès 1508, il appartient à la Cour de Louis XII. Le 18 mai 1514, ils se marient, peu après la mort d'Anne de Bretagne survenue le 9 janvier 1514. Louis XII meurt le Ier janvier 1515. François d'Angoulême devient François Ier, roi de France. Il est sacré à Reims le 25 janvier 1515 et fait son entrée dans Paris le 15 février. Une autre cérémonie de sacrement est faite à Saint-Denis. Une procession se déplace jusqu'à Notre-Dame de Paris pour assister à une messe. Suit un grand banquet.

François Ier est un des rois puissants d'Europe. En face de lui il y a Henri VIII, roi d'Angleterre. Il y a également Charles de Habsbourg, futur Charles Quint. Ce dernier est à la tête d'un important empire austro-allemand et espagnol. François Ier, physiquement imposant et doté d'un caractère déterminé, souhaite jouer un rôle de premier ordre en Europe.

S'il n'est pas encore aguerri aux fonctions de roi, François Ier sait s'entourer de personnes efficaces. Sa mère, Louise de Savoie, entre au Conseil privé. François Ier est reconnaissant vis-à-vis des personnes qui ont servi Louis XII : la Trémoille, de Lautrec et de La Palisse. Il favorise également des amis d'enfance. Charles III de Bourbon est nommé connétable. Antoine Duprat est nommé chancelier.

François Ier veut continuer le rêve de ses prédécesseurs : conquérir de nouveaux territoires en Italie. Il veut reconquérir le Milanais. Il s'oppose au duc de Milan, Maximilien Sforza, ce dernier étant allié au pape Léon X et à Maximilien d'Habsbourg. En Août 1515, François Ier part pour l'Italie, traversant les Alpes par le sud pour éviter les ennemis. Prenant des chemins non couramment utilisés, François Ier et ses soldats doivent ouvrir leur route. Arrivés en Italie, ils font prisonnier Prosper Colonna, proche du duc de Milan.

Chacun campe sur ses positions. François Ier est à Marignan, près de Milan. Il compte sur les atouts de son armée, la cavalerie, l'infanterie et son artillerie très moderne. Les Vénitiens l'épaulent en s'installant à Lodi. Maximilien Sforza est à Milan avec son armée. Ses alliés étant loin, à Plaisance, ne prennent pas part au combat.

Ce sont les Suisses qui attaquent les Français le 13 septembre 1515 et mettent en difficulté l'armée de François Ier. Avec l'aide des Vénitiens, il réussit cependant à les battre . Cette bataille fait plus de quinze milles victimes. C'est la bataille de Marignan où il est sacré chevalier par Bayard. François Ier tire une gloire de cet affrontement n'hésitant pas à se mêler lui-même à la bataille comme les Héros de l'Antiquité. Les poètes chantent la victoire de François Ier.

Le 13 octobre 1515, François Ier est déclaré duc de Milan, de Parme et de Plaisance. La paix est concrétisée avec les Habsbourg par le traité de Noyon (août 1516) et celui de Cambrai (11 mars 1517).

François Ier
 De Marignan à Pavie

1515 - 1525

 

François Ier, le plus fastueux de la dynastie des Valois, a prouvé tout au long de son règne son remarquable sens politique en renforçant l'autorité royale et en posant les bases d'un État centralisé. Ses descendants - son fils et ses petits fils - les derniers des Valois Angoulême, virent leur autorité de plus en plus affaiblie par les conflits religieux qui finirent par déchirer le royaume.

 

François Ier rencontre le pape Léon X en octobre 1515 à Bologne. Dans l'entourage du pontife, il remarque l'artiste Léonard de Vinci. L'année suivante, en 1516, il l'invite à venir en France. Léonard de Vinci s'installe au Clos Lucé, près d'Amboise. Étant paralysé de la main droite, il ne peut plus peindre. Il se consacre à ses machines. Il meurt le 2 mai 1519. François Ier s'était pris d'amitié pour cet homme de génie et était beaucoup influencé par lui.

Souhaitant la paix religieuse, le 18 août 1516, le Concordat  de Bologne  est signé avec le pape Léon X. Malgré l'opposition des universités qui rejètent l'autorité du pape, François Ier  fait enregistrer ce concordat le 22 mars 1518.

Deux ans après le roi, Claude de France est sacrée reine le 10 mai 1517. Après cette cérémonie, le roi et la reine parcourent le pays. Entouré de sa Cour, cela représente un cortège de trois cent personnes environ. Pour François Ier  c'est une occasion de parler directement à ses sujets. Il en profite également pour faire des haltes chez ses amis comme Guillaume de Montmorency à Écouen. Le couple royal donne naissance à un fils prénommé François le 28 février 1518, durant ce périple. A l'automne de la même année, tout le cortège regagne Paris, après avoir visité la Bretagne. Ce voyage a permis au roi d'affirmer son autorité et de récupérer de ces régions des participations financières.

François Ier assoit son pouvoir sur trois plans : religieux, féodal et juridique. Son pouvoir paraît absolu et véhiculé par les images qu'il y associe. Il se fait peindre en 1526 par Jean Clouet et en 1530 par François Clouet, fils du précédent peintre. Il veut donner l'image d'un bon cavalier, d'un courageux chevalier et d'un séducteur. L'administration est composée de personnes détenant ce qui est appelé un office. Illimité dans le temps, cet office peut être acquis. Cela intéresse la bourgeoisie qui souhaite s'élever dans la société et permet à François Ier  de récupérer de l'argent. Les officiers les plus proches du roi sont des nobles, principalement d'épée. Mais l'ascension des bourgeois formant la noblesse de robe est importante durant le règne de François Ier.

De 1515 à 1518, François Ier vit au château d'Amboise. Il y continue les travaux entrepris par Charles VIII et Louis XII. Par ailleurs, il entreprend des travaux au château de Blois, y construisant une aile de plus. Il ne faut pas oublier le fabuleux escalier de ce château. Souhaitant cependant entreprendre une construction entièrement de lui, François Ier   commande la construction du château de Chambord. Si c'est Dominique de Cortone qui en conçoit l'architecture, Léonard de Vinci en aurait dessiné les plans. Ce château n'est terminé que vingt deux ans plus tard, en 1540.

Ceux de la Cour qui en ont la chance loge avec le roi. Celle-ci est un instrument de pouvoir pour le roi. La noblesse y est très présente, souhaitant attirer les faveurs du souverain. De fête en tournoi ou en lecture de poèmes, François Ier  entretient une ambiance agréable. Il aime à se mêler aux membres de la Cour. La Maison du roi dirigée par Artus Gouffier  puis René de Savoie, oncle du roi, organise la vie du souverain et de son entourage. Il faut savoir que la Cour du roi peut représenter jusqu'à dix mille personnes ! Cette Maison recouvre les besoins de l'esprit, l'intendance du roi et sa table. Il existe également une armée pour assurer la protection du roi. Cette Maison du roi est l'ambition de beaucoup de nobles. Les temps fort d'une journée royale sont la chasse à cour et les repas. Toutes les précautions sont prises pour la nourriture et les boissons destinées au roi. La Renaissance est réputée pour ses empoisonnements.

La période de 1518 à 1521 permet à François Ier d'entreprendre les travaux souhaités et de mettre en place son pouvoir. Seulement cette période de paix n'est que de courte durée. D'un côté c'est Charles Quint qui menace le roi, de l'autre c'est Henri VIII. Avec ces deux monarques c'est la lutte pour se faire élire empereur, un titre qui assure une supériorité sur les autres souverains. Pour cela faut-il convaincre les électeurs : quatre princes laïcs et trois ecclésiastiques.

Si François Ier  se ruine en cadeaux pour les électeurs, les Habsbourg semblent avoir l'avantage. Mais c'est par l'argent que se joue la compétition. Henri VIII la quitte prématurément. Charles Quint dépense huit cent cinquante mille florins, François Ier la moitié. Charles Quint est élu empereur le 28 juin 1519.

François Ier souhaitant amadouer Henri VIII , il l'invite près de Calais. Cette rencontre a lieu du 7 au 24 Juin 1520, et est appelée l'entrevue du Camp du Drap d'Or. Chacun y essaie d'étonner l'autre. Tournois, danses, repas, combats (sportifs) se succèdent. Mais si les rois se quittent en promettant de se revoir, Henri VIII, méfiant vis à vis du roi français, rencontre Charles Quint. Cette entrevue a été perçue par certains comme de la poudre aux yeux jetée par chacun des deux monarques dans chacun des camps.

1521 marque le début des rivalités militaires entre François Ier et Charles Quint. En effet, François Ier ne s'entend pas bien avec Charles Quint. Ce dernier revendique la Bourgogne. Le roi de France réclame le duché de Milan. Conquis en 1515, ayant peur de le perdre, il déclenche des affrontements sur des fronts éloignés de l'Italie comme le Luxembourg. François Ier  voit le pape Léon X s'allier à Charles Quint. Feignent d'arbitrer les affrontements franco-impériaux, le cardinal Wolsey permet à l'empereur d'attaquer la France par le nord-est. Une alliance est signée à Bruges entre Wolsey et l'empereur, lançant un ultimatum à François Ier.

Charles III de Bourbon est commandant en chef de l'armée royale. Marié à la fille de Pierre et Anne de Beaujeu, il se retrouve à la tête d'un vaste territoire, ayant une Cour et une administration identique au roi. François Ier montre peu d'attention vis à vis de Charles de Bourbon et celui s'en offusque. Le décès de sa femme, Suzanne, va déclencher des heurts entre les deux personnages.

En effet des terres doivent revenir au roi. Le 7 octobre 1522, Charles de Bourbon est dépossédé de plusieurs fiefs. Il décide alors de se tourner vers l'empereur Charles Quint. François Ier met sous séquestre les biens de Charles de Bourbon le 7 septembre 1523. Ce dernier part pour les terres impériales, Charles Quint gagnant ainsi un bon général, utile pour l'invasion de la France qu'il projette.

Bataille après bataille, le bilan des affrontements est désastreux pour les français. Fin 1522, François Ier perd ses possessions italiennes. Le pape Léon X et le duc de Mantoue l'abandonnent. Le roi de France endette son pays pour financer ses campagnes en Italie. En septembre 1523, les français encerclent Milan. Mais en mars 1524, ils doivent se retirer. Bayard est tué le 30 avril 1524. Une épidémie décime l'armée française.

En juillet 1524, François Ier affronte diverses invasions en Provence, en Normandie ou en Bourgogne. Le roi est très affecté par la mort de sa femme Claude de France survenue le 26 juillet 1524. François Ier  se ressaisit et réussit à restaurer l'ordre à l'intérieur du pays. Contre tout avis, il décide de retourner en Italie. Sa mère, Louise de Savoie, assure la régence du pays. François Ier  entre facilement dans la ville de Milan et veut s'emparer de Pavie . Mais l'hiver rigoureux pénalise les français. Ces derniers sont pris en tenaille et François Ier ne sait plus quoi faire. Attaqué le 23 février 1525, François Ier  repousse les assaillants grâce à son artillerie. Seulement, lançant trop vite à l'assaut sa cavalerie, cette dernière est battue par l'armée du marquis de Pescara, secondé par Charles de Bourbon. La Palisse et l'amiral de Bonnivet sont tués. René de Savoie, l'oncle du roi de France, trouve également la mort. C'est une hécatombe qui décime également les nobles qui y participent.

Le 24 février 1525, François Ier est fait prisonnier, et écrit à sa mère :

"Madame, pour vous avertir comme se porte le ressort de mon infortune, de toutes choses, ne m'est demeuré que l'honneur et la vie sauve, et pour ce que mes nouvelles vous serons quelque peu de réconfort, j'ay prié qu'on me laissast vous escrire. Ceste grace m'a esté accordée, vous priant ne vouloir prendre l'extrémité de vos finz en usant de vostre accoustumée prudence ; car j'ay l'espérance à la fin que Dieu ne m'abandonnera point.

Vous recommandant vos petits-enfants et les miens, vous suppliant faire donner sur passage pour aller et retourner en Espagne au porteur qui va devers l'Empereur pour scavoir comment il veut que je sois traicté. Et sur ce très humblement me recommande en vostre bonne grâce. Très humble et obéissant fils, Françoys."

Louise de Savoie régente alors le Royaume de France.

François Ier est d'abord emprisonné près de Crémone. Il est ensuite transféré à Naples, puis près de Valence et enfin à Madrid. Charles Quint a de fortes exigences : la Bourgogne, les Flandres et l'Artois. Il souhaite également pour Henri VIII l'ouest de la France et pour Charles de Bourbon la Provence. François Ier juge ses demandes intolérables. A la fin de l'année 1525, il tombe malade, souffrant d'anorexie et d'un abcès du nez. De son côté, sa mère maîtrise autant que possible les invasions. Heureusement les envahisseurs sont occupés par ailleurs. Louise de Savoie obtient de l'anglais Henri VIII la paix en août 1525. En France, l'argent manque et le parlement se saisit de cette occasion pour mettre en péril l'autorité du roi. 

François Ier
De Pavie à la paix d'Ardres

1525 - 1546

Le 14 janvier 1526, François Ier - n'ayant qu'une idée en tête, celle d'être libre - signe le traité de Madrid. La France renonce alors au Milanais, aux Flandres, au royaume de Naples et cède la Bourgogne en échange de la libération du roi, prisonnier en Espagne. Charles de Bourbon retrouve ses biens. François Ier est libéré le 21 janvier 1526. Ses fils François et Henri sont échangés avec le roi. Contre son gré, il voit ses enfants le remplacer en détention. Souhaitant la paix religieuse, le 18 août 1516, le Concordat  de Bologne  est signé avec le pape Léon X. Malgré l'opposition des universités qui rejètent l'autorité du pape, François Ier  fait enregistrer ce concordat le 22 mars 1518.

En mai, François Ier revient sur ses promesses (il prend le prétexte que la Bourgogne ne peut être cédée sans en parler aux États Généraux) et reprend le combat en s'alliant avec le Pape Clément VII, Venise et Francesco Sforza : c'est la ligue de Cognac. Cependant François Ier ne joue pas tellement son rôle d'allié et laisse l'empereur mettre à sac la ville de Rome en 1527. Il préfère se concentrer sur les affaires de France. Il diminue les pouvoirs du parlement. Il obtient la condamnation de Charles de Bourbon, mort en 1527 durant le sac de Rome, avec confiscation de ses biens. François Ier punit ceux qui détournent à leur propre compte des sommes issues des prélèvements d'impôts. Ainsi Jean de Beaune, seigneur de Semblançay est-il pendu le 12 août 1527, condamné pour malversations.

Cependant le sac de Rome pousse les français et les anglais à s'attaquer à Charles Quint. En janvier 1528, les deux pays déclarent la guerre à l'empereur. Le choléra décime l'armée française en Italie et Henri VIII signe une trêve avec l'empereur. François Ier s'embourbe en Italie. C'est sa mère, Louise de Savoie, en se rapprochant de Marguerite d'Autriche, qui obtient la paix. Le 3 Août 1529,  La paix des Dames met fin à la deuxième guerre entre les deux souverains (François Ier et Charles Quint). Elles est signée à Cambrai. François Ier renonce à ses prétentions italiennes  et récupère la Bourgogne, mais il cède l'Artois et les Flandres. Ses enfants sont libérés contre une rançon et en 1530, François Ier épouse la sœur de Charles Quint, Eléonore de Habsbourg. Ce mariage est stratégique, visant à maintenir la paix entre la France et l'empire. La cérémonie a lieu le 6 juillet. La reine est couronnée à Saint-Denis. Mais le roi, peu attiré par sa femme, multiplie les conquêtes et s'affiche avec sa favorite en titre Anne de Pisseleu, duchesse d'Étampes. La reine se sent délaissée par le roi.

En 1531 se  constitue de la ligue de Schmalkalden, alliance soutenue par François Ier, des princes protestants contre l'empereur (Charles Quint).Louise de Savoie meurt le 22 septembre 1531. François Ier réalise un second tour de France, accompagné du dauphin, son fils François, d'Anne de Pisseleu et d'Eléonore d'Habsbourg. Partis en novembre 1531, ils reviennent le 9 février 1534. François Ier en profite pour signer le traité de Vannes en 1532 qui prévoit le rattachement de la Bretagne. Il prend possession du comté de Montbéliard pour surveiller l'empereur sur le front Est.

Dès 1521, la religion voit arriver en France les réformateurs à Meaux comme Jacques Lefèvre d'Étaples. Ces derniers ont la protection de Marguerite d'Angoulême, sœur de François Ier. Ce cercle de Meaux est pourtant loin des réformateurs allemands. Durant l'emprisonnement du roi, les catholiques attaquent les réformateurs. Ces poursuites s'arrêtent au retour du roi. Ce dernier, influencé par l'humanisme de sa sœur, Marguerite d'Angoulême, se montre tolérant à l'égard des protestants alors que Charles Quint lutte contre les princes protestants de son empire. Il essaie de trouver une place à une réforme à la française. Le roi tolère ainsi cette progression des idées réformatrices, du moins jusqu'à l'affaire des placards, affiches apposées par les protestants le 17 octobre 1534. A partir de ce moment là, il durcit sa position, réaffirmant sa foi dans la religion catholique et poursuit les protestants à partir du 21 janvier 1535.

François Ier soutient les artistes de la Renaissance. Il fait appel aux architectes italiens comme Sébastiano Serlio, aux peintres comme Giovanni Battista Rosso ou Lucas Penni, à l'ébéniste Francisque Scibec de Carpi. L'œuvre de François Ier est le château de Fontainebleau dont les transformations commencent en 1528. La construction du Louvre commence en 1546.

François Ier encourage également les lettres en favorisant la traduction des écrits grecs et latins. En 1530, il fonde le collège des lecteurs royaux qui va devenir le collège de France. Le roi s'entoure des poètes comme Clément Marot. Il écrit lui-même plus de deux cents poèmes. Rabelais domine la littérature.

François Ier favorise également les grandes expéditions pour des raisons de prestige et financières, pensant se servir des trésors découverts pour payer ses campagnes en Italie. Ainsi dès 1520, des expéditions sont envoyées sur les océans par le roi de France. Giovanni Verrazano cherche en 1525 un passage vers la Chine par l'ouest. Il touche la Floride, Terre Neuve, rencontre des indigènes mais ne trouve pas de route vers la Chine. C'est un échec pour François Ier. Verrazano meurt lors d'un second voyage aux Antilles en 1528.

François Ier se heurte à l'Espagne et au Portugal concernant la liberté de navigation sur les mers. Ces deux pays se partagent l'océan Atlantique. L'entourage du roi se partage entre ceux qui souhaitent mener de grandes expéditions comme l'amiral Chabot et ceux qui pensent qu'il faut abandonner comme la duchesse d'Étampes. En 1533, François Ier contestant le partage des mers, obtient l'autorisation d'explorer les terres jusqu'alors inconnues.

Jacques Cartier part en avril 1534 pour découvrir une route vers la Chine. Il atteint Terre Neuve, le Labrador puis les rives du Saint Laurent. Il y rencontre des indiens. Mais il revient sans or en sans route pour la Chine. Il repart en mai 1535, atteint une petite ville qu'il baptise Montréal. Passé un hiver rude, il rentre en France en avril 1536. Jacques Cartier s'embarque à nouveau en mai 1541 vers le Québec. Il y fonde Charlesbourg, du nom du troisième fils de François Ier. Jean François Roberval l'y rejoint en juin 1542 dans le but de fonder une colonie catholique. Mais du fait de la guerre contre Charles Quint, ce dernier repart pour la France en 1543.

Mais ces expéditions ne font pas oublier l'affrontement avec Charles Quint. François Ier recherche des alliances qui lui permette d'affronter l'empereur si cela est nécessaire. Ainsi conclut-il une alliance avec le pape Clément VII en octobre 1533. Cette alliance sera de courte durée, le pape mourrant le 25 septembre 1534. François Ier envoie également des ambassadeurs en les personnes de Guillaume et Jean du Bellay pour s'allier aux princes protestants allemands. Seulement ces derniers se méfient du roi français, compte tenu de la répression qui est effective en France contre les protestants.

En Février 1536, François Ier s'allie avec Soliman : c'est le traité de capitulation. François Ier s'empare de la Savoie et du Piémont. Cette alliance avec les turcs choque le monde catholique. Les relations, commencées en 1524, aboutissent en 1535 à cet accord. Le duc de Milan meurt en novembre 1535. François Ier repense à ses rêves italiens. Aussi un conflit démarre en 1536. Seulement les deux parties n'ont plus d'argent pour financer leurs ambitions. C'est en Juin 1538 qu'ont lieu,  à Nice, les négociations menées par le Pape Paul III entre Charles Quint et François Ier. Le 14 Juillet suivant, les deux souverains se réconcilient à Aigues-Mortes. François Ier garde la Savoie et l'empereur le Milanais. Une trêve est signée pour dix ans au moins.

Le dauphin, prénommé également François, meurt le 10 août 1536. Un empoisonnement est soupçonné. Un serviteur est arrêté et condamné. Henri d'Orléans, deuxième fils de François Ier, devient le dauphin. Son ami Anne de Montmorency devient connétable en 1538. Issu de la noblesse, c'est un grand propriétaire terrien, ayant plus de cent châteaux. Dès 1536 il dirige la politique en France. Il encourage la paix avec Charles Quint. Anne de Montmorency fait espérer à François Ier de pouvoir obtenir le milanais en unissant sa fille Marguerite au fils de l'empereur, Philippe. Le connétable parvient à écarter du roi ses rivaux comme l'amiral Chabot. Cependant il ne peut atteindre Anne de Pisseleu, favorite du roi.

Devant mater une révolte dans la ville de Gand, Charles Quint reçoit de François Ier l'autorisation de passer par la France . Il est d'ailleurs reçu avec faste. Le roi de France espère ainsi obtenir son duché milanais. Cette révolte est vite contrôlée par l'empereur. Seulement le rêve français sur le milanais va vite s'effondrer, Charles Quint y installant son fils Philippe. Considéré de mauvais conseil, Anne de Montmorency est en disgrâce avec le roi.

François Ier n'a de soutient qu'auprès de Soliman et des turcs. Il laisse Charles Quint attaquer le premier. C'est ce qu'il fait le 28 septembre 1541 à Alger contre les turcs. C'est un échec et le roi français en profite pour riposter. Ses avancées aux Luxembourg et à Perpignan se transforment en échec. Il se replie sur le Piémont. Le 11 février 1543, Henri VIII et Charles Quint signent un accord d'invasion de la France. Le nord du pays est l'objet de nombreux affrontements. Les succès français sont mal exploités. Charles Quint rencontre des problèmes avec son armée. Toutes ces raisons entraînent un enlisement du conflit.

François Ier n'a de soutient qu'auprès de Soliman et des turcs. Il laisse Charles Quint attaquer le premier. C'est ce qu'il fait le 28 septembre 1541 à Alger contre les turcs. C'est un échec et le roi français en profite pour riposter. Ses avancées aux Luxembourg et à Perpignan se transforment en échec. Il se replie sur le Piémont. Le 11 février 1543, Henri VIII et Charles Quint signent un accord d'invasion de la France. Le nord du pays est l'objet de nombreux affrontements. Les succès français sont mal exploités. Charles Quint rencontre des problèmes avec son armée. Toutes ces raisons entraînent un enlisement du conflit.

 

François Ier
Les dernières années

1542 - 1547
 

François Ier, le plus fastueux de la dynastie des Valois, a prouvé tout au long de son règne son remarquable sens politique en renforçant l'autorité royale et en posant les bases d'un État centralisé. Ses descendants - son fils et ses petits fils - les derniers des Valois Angoulême, virent leur autorité de plus en plus affaiblie par les conflits religieux qui finirent par déchirer le royaume.

 

Parallèlement à ses activités internationales, François Ier poursuit l'unification de la France,  jusque là constituée de différentes régions plus ou moins indépendantes. Il souhaite également la réaliser culturellement. Et si le latin s'impose chez les érudits, l'aristocratie, qui anime la politique française, impose le français dans son milieu. Pour centraliser et renforcer la monarchie française, François Ier, le 31 Août 1539, fait rédiger et signe  l' Ordonnance  de Villers-Cotterêts. Celle-ci décide entre autres que le français sera la langue utilisée pour les documents officiels. L'usage des langues régionales recule, bien qu'elles restent présentes dans la vie courante.

En ces dernières années, la répression contre les protestants se montre importante. Les idées réformatrices connaissent des censures comme la Sorbonne qui en 1542 interdit les oeuvres de Calvin, Luther, Dolet ou Marot. Des livres sont brûlés en place publique. Le luthéranisme, ou inflexion vers les idées réformatrices de Luther, devient un crime d'état. Les condamnations pour hérésie se multiplient. La communauté vaudoise est épargnée par François Ier mais en reniement de leur religion. Le roi accepte une répression militaire entre le 13 et le 23 avril où plus de deux mille sept cent personnes sont tuées. Etienne Dolet, imprimeur qui publie des textes réformateurs, est brûlé le 3 août 1546. Devant ces troubles, le pape Paul III ouvre un concile en 1545. Mais la France connaîtra encore des années d'affrontement sur ce sujet.

En 1542, lassée de toutes ces histoires de Cour, Marguerite d'Angoulême se retire sur ses terres et entretient une Cour dans le château de Nérac. Elle y accueille beaucoup d'écrivains. Des réformateurs s'y installent également.

Dans les dernières années de règne de François Ier, des factions se forment dans l'entourage du roi. La disgrâce d'Anne de Montmorency en 1541 fait revenir les amis d'Anne de Pisseleu à la Cour. Cette dernière fait chasser le chancelier Poyet qui est emprisonné. L'amiral Chabot est réhabilité. Autour du roi il y a deux clans. Le premier regroupe Marguerite d'Angoulême, le duc d'Orléans et Anne de Pisseleu. Le second est composé du dauphin, d'Eléonore de Habsbourg et de cardinaux.

Les deux dernières années de François Ier sont difficiles. Malade, sans doute atteint de la syphilis, il est affaibli. Son fils Charles d'Orléans meurt en 1545, ce qui l'affecte encore plus. Henri VIII meurt le 27 janvier 1547. François Ier va le suivre rapidement. Il se prépare à la mort, demandant l'extrême onction le 29 mars. Deux jours plus tard, il s'éteint. La messe de funérailles a lieu le 22 mai . Son fils, qui devient Henri II, lui succède.

La bataille de Cerisoles

14 avril 1544

François 1er s'attend à une invasion des troupes d'Henry VIII, roi d'Angleterre, et de l'empereur Charles Quint. Cependant, contre les avis de son entourage, le roi de France autorise le comte d'Enghien à se lancer sur le front italien.

 

Nous sommes en 1544, au milieu du printemps. L'empereur Charles Quint et le roi d'Angleterre Henry VIII souhaitent envahir la France. François 1er, qui était jusqu'à présent dans une position défensive, malgré la désaprobation des membres de son Conseil, autorise le comte d'Enghein à ouvrir le feu sur le front Italien.

Pourtant, dans un premier temps, le roi de France se montre réservé et confie ces mots à Blaise de Monluc : "Monluc, je veux que vous vous en retourniez en Piémont, porter ma délibération et mon conseil à monsieur d'Enghein et veux que vous entendiez ici la difficulté que nous faisons pour ne lui pouvoir bailler congé de donner bataille comme il demande."

Blaise de Monluc, né dans le Gers à Condom, s'appelle en réalité Blaise de Lasseran de Massencome. Il débute sa carrière en qu'archer de François 1er. Sous le règne de Henri II, il s'illustre par son engagement héroïque dans la bataille de Sienne en 1555. Henri III lui attribue le grade de Maréchal de France et gouverneur de Guyenne. Il écrit ses mémoires dès 1570, y consignant les moments de l'histoire, tant civils que militaires, qu'il a vécu.

Ainsi le roi de France à fait connaître au capitaine Monluc son refus au comte d'Enghein , lieutenant général du roi, de livrer bataille en Italie. En fait, le comte d'Enghein, François de Bourbon, a assiégé la ville de Carignan, place forte tenue par le marquis del Vasto, ce dernier attendant le renfort de mercenaires allemands. Il n'attend plus que l'autorisation de François 1er pour fondre sur la ville.

Si François 1er tarde à donner son autorisation pour l'attaque de la ville de Carignan, c'est que la guerre qui l'oppose à l'empereur et au roi d'Angleterre s'opère sur plusieurs fronts. De plus le roi de France sait que ces derniers attaqueront plutôt dans le nord du pays. Il lui coûte donc d'engager au sud des troupes qui pourraient bien être utiles au nord du pays.

Le Conseil du roi approuve cette sage décision. Mais Monluc use de tout son talent pour tenter de convaincre de livrer bataille. Ainsi dit-il : "Je parle à un roi soldat et non devant un roi qui n'a jamais été en guerre" ou encore "A ce que j'ai entendu, Sire, tout ce qui émeut ces messieurs qui ont opiné devant votre Majesté est la crainte d'une perte. Ils ne disent autre chose si ce n'est : si nous perdons, nous perdons. Je n'ai ouï personne d'eux qui ait dit : si nous gagnons, quel grand bien vous adviendra ? Pour Dieu, Sire, ne craignez de nous accorder notre requête." Blaise de Monluc a fait une bien brillante plaidoirie.

François 1er est alors ému par les arguments de Monluc. Bien qu'Annebault, amiral de son état, ne soit pas d'accord, après une dernière prière, François 1er s'exclame : "Qu'ils combattent ! Qu'ils combattent !".

Le 14 avril 1544, un lundi de Pâques, quinze mille hommes emmenés par le comte d'Enghein combattent à Cerisoles. Après un début de bataille confus, ce sont des mouvements vers le centre des troupes ennemies qui ont permis la victoire. Du côté de Charles Quint, il y a de lourdes pertes avec un bilan s'élevant à douze mille tués. La France récupère le Montferrat.

Cette victoire reste cependant sans lendemain. Monluc dit à ce suje : "Si on eut su faire profit de cette bataille, Milan était bien ébranlée. Mais nous ne savons jamais faire valoir nos victoires.".

Les Français ne marcheront pas sur Milan car ils sont rappelés d'urgence sur le sol français pour assurer la défense du royaume devant l'invasion menée dès le mois de juin, par Henri VIII  et Charles Quint.

Les Femmes
de François 1er

Sa mère

Pont d'Ain 1476 - Grez-sur-Loing 1531

Louise de Savoie a pour parents Philippe, duc de Savoie et Marguerite de Bourbon

Elle épouse le comte Charles d'Angoulême alors qu'elle est à peine âgée de 12 ans. Il faut préciser que c'est un mariage arrangé par Anne de France et non pas un mariage d'amour. Cette pratique était coutumière à cette époque. Elle s'installe alors à Cognac, chez son époux et se rend immédiatement compte que son mari avait une maîtresse, la belle Jeanne de Polignac. Trop jeune pour se battre contre elle, elle devient sa protégée. Elles deviennent même amies, Jeanne prenant plaisir à s'occuper des enfants de Louise.

En effet, elle donne naissance à deux enfants :

Marguerite née le 11 avril 1492 (future Marguerite d'Angoulême et de Navarre)

François né le 12 septembre 1494 (futur François 1er).

Mère dévouée, elle se retrouve veuve très jeune, à l'âge de 19 ans.

Elle eut comme but principal de préparer son "César bien aimé" en vue d'une éventuelle montée sur le trône de celui qui n'est autre que François d'Angoulême. Lorsque son François devient François 1er, elle régente le royaume pendant qu'il est sur les champs de bataille.

Elle n'acceptera pas la favorite de son fils, Françoise de Foix. En 1522, pour lui nuire, elle détourna l'argent destiné au hommes du vicomte de Lautrec, ce qui entraîna une désertion en masse des soldats du front du Milanais.

En 1530, elle participera avec Marguerite d'Autriche à la Paix des Dames pour réconcilier François 1er et Charles Quint.

Elle s'éteint à l'âge de 55 ans, à  Grez-sur-Loing, le 22 septembre 1531.

 

Sa sœur

Marguerite de Navarre

Angoulême 1492 - Odos 1549


Fille de Louise de Savoie et du comte Charles d'Angoulême et sœur de François 1er, elle est née le 11 avril 1492. Elle perd son père alors qu'elle n'a pas quatre ans.

Elle se mariera deux fois. Le 1er décembre 1509, elle épouse Charles III, duc d'Alençon. Elle devient dès lors duchesse d'Alençon. Cela ne l'empêchera pas de vivre à la Cour, auprès de son frère François. 

Plusieurs années plus tard, elle devient veuve. Deux ans après, c'est alors qu'elle se remarie en 1527 avec le roi de Navarre, Henri d'Albret. Par son second mariage, elle devient reine de Navarre.

C'est une femme cultivée même érudite. Catholique pratiquante, elle est est aussi une adepte des idées de Lefèvre d'Étaples. Poète et écrivain, elle écrira de nombreux chef d'œuvres tels que :

La Navire (comédie)

Les Prisons (comédie)

Heptaméron (ouvrage inachevé écrit sur le modèle du Décaméron)

Les Marguerites de la Marguerite des Princesses

Le Miroir de l'Âme Pécheresse.

A la mort de son frère, en 1547, elle se retire dans le château de Nérac où elle retrouve des hérétiques connus de l'État. Elle décédera en 1549 à l'âge de 57 ans à Odos en Bigorre.

 

Françoise de Foix

1495 - 1537

En 1505, alors que Françoise de Foix n'est âgée que de 11 ans, elle rencontre - à l'occasion d'une messe - Jean de Laval, jeune homme de 19 ans. Il tombe immédiatement sous le charme de la jeune fille. Un an après, elle donne naissance à leur enfant. En 1508, ils se marient et formeront un couple sans histoire et ce jusqu'en 1515.

En 1515, François 1er entendit parler de la beauté de la comtesse de Châteaubriant et décide d'inviter le couple au château de Blois. Le mari ne l'entendait pas de la même oreille. Il ordonna à son épouse de rester dans leur domaine et s'en alla seul voir le Roy. Mais François 1er, connu pour ses talents de séducteur, rusa pour la faire venir à la Cour. Dès qu'il la vit, il tomba en admiration devant sa beauté : c'est une jeune femme brune aux yeux bleus, pleine de grâce et très intelligente. Il mettra trois longues années avant de se faire aimer de la belle. Afin de se débarrasser de son mari jaloux, il lui donne le commandement d'une troupe. Elle sera sa favorite pendant dix ans, de 1518 à 1528. Elle prendra part aux grands évènements du royaume, jusqu'à participer au camp du drap d'or  aux côtés de la reine, Claude de France

En 1528, elle devra alors céder la place à Anne de Pisseleu. Pendant plusieurs mois, les deux favorites se lanceront des froids. Au bout du compte,  elle retournera auprès de son époux. Malgré la nouvelle favorite, elle restera l'amie et la correspondante du roi. 

En 1537, elle décède, dit-on, suite aux mauvais traitements que lui aurait infligé son mari. Mais ne serait-elle pas morte par amour pour le Roy...

Anne de Pisseleu

Fontaine-Lavaganne 1508 - Heilly 1580




Elle est née dans l'Oise à Fontaine-Lavaganne (pour certains historiens, elle serait née au château de Beaucamp). Elle est issue d'une famille noble, fille de Guillaume de Pisseleu, chevallier d'Heilly et de Anne Sanguin de souche noble également. Très tôt, après le décès de sa mère, Anne de Pisseleu vit au château d'Heilly, celui de Fontaine-Lavaganne étant délabré. Elle reçoit de sa belle-mère, Madeleine de Laval, une éducation complète, sachant lui donner le goût de la littérature (elle connaît les littératures grecque et latine et aime à faire des vers), des arts et de la science.

Elle arrive à la cour dès son adolescence, en 1522. L'année suivante, elle devient demoiselle d'honneur de Louise de Savoie, mère de François 1er. Pendant trois ans, elle fait l'apprentissage de la galanterie et de l'art de séduire.

En 1526, François 1er est libéré de sa captivité en Espagne. Il rejoint le royaume de France. Sa mère, Louise de Savoie, vient à sa rencontre à Bayonne. Elle est accompagnée de ses demoiselles d'honneur. Françoise de Foix, la favorite actuelle de François 1er n'est pas venue. Ce qui plait plutôt à Louise de Savoie qui ne l'aime pas beaucoup, souhaitant diminuer son influence sur le roi. Françoise de Foix, comtesse de Chateaubriand, est de plus accusée d'avoir des liaisons avec Bonnivet et le connétable de Bourbon. Cela permet à Louise de Savoie de mettre en avant Anne de Pisseleu. François 1er ne peut que succomber à cette jeune femme blonde, aux yeux bleus, au corps harmonieux et arborant un air surement faussement candide.Clément Marot dit de sa beauté :

 

Sans préjudice à personne
Je vous donne
La pomme d'or de beauté,
Et de ferme loyauté
La couronne.

 

Clément marot nous confie qu'elle a le teint pâle et qu'elle se maquille pour harmoniser son teint à la couleur de ses yeux :

 

Vous reprendrez, je l'affie,
Sur la vie
Le teint que vous a ôté
La déesse de beauté
Par envie.

 

On dit d'Anne de Pisseleu qu'elle est très ambitieuse et que ses actes sont souvent calculés. C'est une femme très intelligente. Son souhait est de devenir la favorite du roi. Et Françoise de Foix qui vient rejoindre le roi à Bordeaux s'en rend compte. Pendant plusieurs mois, les deux femmes vivront en froid. Finalement, en 1528, Anne de Pisseleu devien la favorite du roi. Elle le sera jusqu'à la mort du monarque.

Réputée pour sa beauté et son intelligence, elle réussit à imposer ses idées au roi, son amant. Elle ne le mainupule pas mais émet des avis qui sont écoutés du roi. En effet, plus que par son physique - certe avantageux - c'est par sa vivacité d'esprit et par son intelligence qu'elle retient François 1er. Elle sait se faire respecter de la Cour, gardant une certaine distance. Ainsi n'habite-t-elle pas dans la demeure royale. Elle apprécie la compagnie des gens de lettres.

Anne de Pisseleu rencontre une rivalité en la personne de Diane de Poitiers. Cette dernière est la maitresse d'Henri II, alors dauphin et de vingt ans son cadet. Tout sépare ces deux femmes. Si Diane de Poitiers est opposée aux idées luthériennes, Anne de Pisseleu est plus tolérante. Anne de Pisseleu souhaite éliminer Diane de Poitiers, qu'elle juge dangereuse, capable de manipuler le roi et le dauphin, Henri II. Anne reste la favorite du roi, même si elle n'aime pas ce dernier, mais sachant toujours lui plaire. Brantôme dit à ce sujet :

 

"Si le roy n'était pas fort fidèle à madame d'Etampes, elle ne se piquoit pas non plus de beaucoup de fidélité pour lui."

 

Anne de Pisseleu essaiera de se mêler dans les intriques politiques mais elle n'arrivera à rien. En effet, François 1er ne mélange pas affaires d'état et affaires de cœur.

Anne de Pisseleu devient une femme qui a beaucoup d'influence sur les décisions de François 1er.

En 1534, François 1er accorda la main de Anne de Pisseleu à Jean de Brosse. Ce dernier, fils de proscrit, est heureux de se refaire une situation. Il retrouve ses terres en Bretagne. François 1er leur offre le comté d'Étampes (qui deviendra duché en 1537). Anne de Pisseleu portera dès lors le titre de duchesse d'Étampes. François 1er se montre généreux avec le couple. Il nomme Jean de Brosse gouverneur de Bretagne. C'est aussi pour l'éloigner qu'il lui donne ce titre. Il offre à Anne de Pisseleu des terres sur Meudon. Elle est la protectrice des artistes tel que Clément Marot. Ce dernier, pour marquer l'acquisition du comté d'Etampes, compose un poème :

 

Ce plaisant val que l'on nomme Tempé
Dont mainte histoire est encore embellie,
Arrosé d'eaux, si doux, si attrempé,
Sachez que plus il n'est en Thessalie
Jupiter Roy, qui les coeurs gaigne et lie,
Là de Thessalie en France réunie,
Et quelque peu son propre nom mué;
C'est, pour Tempé, veut qu'Estampes s'appelle
Ainsi lui plaî; ainsi l'a situé
Pour y loger de France la plus belle.

 

Dès 1539, Anne de Pisseleu sent qu'elle n'a plus la même influence, et ce au profit de Diane de Poitiers. Elle la contre, jusque dans la religion, se faisant protestante et répandant les idées de Calvin avec Marot, Dolel ou la comtesse d'Uzès.

En 1545, François octroie à Jean de Brosse et Anne de Pisseleu de nombreux fiefs qui sont saisis au chancellier Guillaume Poyet, abbé de Bardonet.

Elle aimait tellement s'introduire dans la vie politique du pays qu'elle fut, en 1547, à la mort de François 1er, accusé d'avoir  vendu des secrets d'état à Charles Quint. En effet, la rivalité entre Anne de Pisseleu et Diane de Poitiers (qui est la maîtresse du futur roi Henri II) s'expriment également en politique extérieure. Voulant minimiser le prestige d'Henri II par une éventuelle défaite, elle livre des secrets d'état à Charles Quint et Henri VIII. Elle dévoile également le plan de marches des armées françaises. François 1er était au courant de ces actes et a écrit sur les murs du château de Chambord : "Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie". Ses démêlés avec Diane de Poitiers la rattrapa. Cette dernière lui fait saisir ses biens et ses bijoux, dont certains furent donnés à Diane de Poitiers. Anne de Pisseleu est renvoyée dans son duché.

Toutes les personnes sous sa protection furent écartées d'elle. Son mari la séquestre dix huit ans durant en Bretagne dans le château de la Hardouinaye. En 1576, elle reçoit les chefs protestants.

En 1580, après avoir vécu la mort de son protecteur François 1er en 1547, celle de son ennemi Henri II en 1559, celle de sa rivale Diane de Poitiers en 1566, elle s'éteint à Heilly dans les premiers jours de septembre. Anne de Pisseleu avait été surnommée "la plus savante des belles et la plus belle des savantes".

Première épouse

Claude de France

13 octobre 1499 - 20 juillet 1524

 

Fille de Louis XII et de sa deuxième femme Anne de Bretagne née le 13 octobre 1499. elle se fiance avec François d'Angoulême le 21 mai 1506, alors qu'elle était promise dans un premier temps à Charles Quint. En effet, comme le stipulait le traité de Blois, signé en 1504, met un terme provisoire aux guerres d'Italie.

Mais Louis XII se ravise, craignant pour son royaume, fait annuler ce traité par les Etats Généraux. Croyant sa dernière heure venue, Louis XII fait appeler son cousin François d'Angoulême, promis au trône de France, pour lui signifier son mariage avec Claude de France.

Le 8 mai 1514, elle épouse François. Ce qui devait être un beau jour pour Claude de France, est assombri par la mort récente d'Anne de Bretagne. De plus, ce mariage est plutôt politique qu'une union d'amour, et beaucoup veulent en finir au plus vite. La Cour n'assiste même pas à la cérémonie, François 1er ne jugeant pas utile de les faire déplacer.

Louis XII fait supprimer de ces noces toute manifestation joyeuse comme les joutes ou les ménestrels. Sa fille Claude, agée de quatorze ans, plutôt disgracieuse et boiteuse est pleine d'admiration pour son futur époux. Le roi n'éprouve pas les mêmes sentiments pour sa future. Il dit à sa soeur Marguerite ceci :

 

"J'estime certes cette fille du roi, mais je ne pourrai jamais l'aimer. Rien en sa personne ne me séduit. Question d'Etat ! Il y va du règlement de l'affaire de Bretagne, voire des intérêts généraux du royaume. Pour l'amour, il est d'autres prés où, sans presque me baisser, j'aurai tout plaisir de cueillir à foison les plus capiteuses corolles."

 

Concernant les affaires, le Chancelier lit durant la cérémonie le contrat de mariage. Ce dernier attribut à Claude de France une dote de 100 000 écus d'or. Elle a la succession de la Bretagne et des comtés de Soisson, Blois, Coucy, Etampes et Montfort. Elle détient même des droits sur Milan. Tout cela intéresse le jeune François.

Revenons à ces noces. Claude de France se seule durant cette journée. Son père, Louis XII, part à la chasse dès la fin du repas. François 1er sera souvent absent et se montre plutôt froid avec elle. Louise de Savoie, mère de François 1er, se montre hostile vis à vis de sa belle fille.

Elle est appelée "la bonne reine". Elle accompagne  par la suite son époux à Reims afin qu'il y soit sacré, le 1er janvier 1515, François 1er roi de France. Elle reste tout de même très discrète dans ses déplacements avec son époux. Claude de France remplit cependant son rôle de reine : assurer la descendance et se montrer exemplaire. L'opinion publique dit d'elle :

 

"Très bonne et très charitable, fort douce à tout le monde, elle ne fit jamais déplaisir ni mal à aucun de sa Cour, ni de son royaume."

 

En dix ans, Claude de France a sept enfants :

 

Louise née le 15 août 1515
Charlotte née le 23 octobre 1516
François né le 28 février 1518
Henri né le 31 mars 1519 (qui deviendra Henri II)
Madeleine née le 10 août 1520
Charles né le 22 janvier 1522
Marguerite née le 5 juin 1523

 

Ses grossesses l'affaiblissent à chaque fois. Prenant du poids, elle ne peut se déplacer seule et s'alite souvent. Le baptême de ses enfants reste les évènements

 Elle sera malheureusement mise à l'écart dès six mois après l'avènement du roy. Louise de Savoie, mère du souverain, prendra les rênes du pouvoir en alternance avec son fils quoique gardant toujours un oeil sur la politique royale.  

Elle n'est pas décrite comme une femme de beauté mais donnera au souverain 7 enfants :

Louise née le 15 août 1515

Charlotte née le 23 octobre 1516

François né le 28 février 1518

Henri né le 31 mars 1519 (qui deviendra Henri II)

Madeleine née le 10 août 1520

Charles né le 22 janvier 1522

Marguerite née le 5 juin 1523

Par ses grossesses successives, elle s'épuise à tel point qu'elle décède le 20 juillet 1524.

Seconde épouse

Eléonore de Habsbourg

Louvain 15 novembre 1498 - Talavera 13 février 1558

 

Elle est la première enfant de Philippe le Beau et de Jeanne la Folle. Elle est la sœur aînée de Charles Quint. Son grand-père n'est autre que Maximilien d'Autriche qui est aussi son parrain. Marguerite d'York (veuve de Charles le Téméraire) est sa marraine. A la mort de Philippe le Beau, Eléonore et ses frères et sœurs (exceptée sa plus jeune sœur Catherine séquestrée par sa mère) sont recueillis par Marguerite d'Autriche, leur tante, et passeront leur enfance aux Pays Bas. Elle porte aussi le nom de Eléonore d'Autriche, titre donné par le rang de son grand-père mais elle n'ira jamais dans ce pays.

A l'âge de 18 ans, Eléonore s'éprend d'un jeune homme, le prince Palatin Frédéric, quatrième fils de l'Électeur Philippe de Bavière. Celui-ci, sans le sou, réussira tout de même à entrer au service de Philippe le Beau et à représenter Maximilien d'Autriche aux Pays Bas et cela même après la mort du père d'Eléonore. Il sera même décoré de l'ordre de la Toison d'Or. Mais il ne sera jamais assez bien pour Eléonore aux yeux de son frère. C'est pourquoi il mettra tout en oeuvre pour faire cesser leur relation. Le prince Palatin  retourna alors en Allemagne selon les ordres de Charles Quint. Il gardera néanmoins toujours un bon rapport avec l'Empereur (Charles Quint). Dès lors, Charles Quint  n'eut qu'une idée en tête, marier sa sœur aînée. Plusieurs partis acceptables lui vint à l'esprit : les rois de Pologne, de France et d'Angleterre. En 1517, Charles Quint promet sa sœur à Manuel 1er, roi du Portugal. Son futur époux étant pourtant âgé de 48 ans, laid et à moitié handicapé, elle accepte de l'épouser. Ce sera chose faite le 13 juillet 1518. Elle l'épouse par procuration sans jamais l'avoir vu ! Le mariage religieux eut lieu à Lisbonne et fit d'elle reine de Portugal. De ce mariage, elle eut deux enfants : un fils - qui mourut très jeune - et une fille, Maria. Trois ans plus tard, elle tombe veuve. Sa fille lui est enlevée par sa belle-famille. 

En 1530
, elle épouse François 1er en seconde noces. Ce n'était pas un mariage d'amour réciproque mais plutôt un gage de paix - quoique éphémère - entre les deux souverains. Eléonore, elle, pourtant aimera son époux qui ne lui porte aucune attention. Le roi n'hésite pas à s'afficher avec sa maîtresse, la duchesse d'Étampes.

En revenant de voir sa fille vivant au Portugal, elle décédera d'une violente crise d'asthme le 13 février 1558 à Talavera. Eléonore eut une vie peu remplie de joie car même sa fille la rejetait.

 

 

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